Les Maisons astrologiques IV, VIII et XII

Bienvenue dans ce voyage intérieur des trois maisons les plus karmiques et ésotériques de la roue zodiacale. Avant un soin vibratoire, je vous invite à contacter la symbolique de ce portail de transcendance.

Les douze maisons d’une carte du ciel constituent un parcours initiatique, un cycle permettant de transformer les énergies planétaires y résidant, les faisant évoluer dans la spirale énergétique.. Elles représentent les différents champs d’expériences qui nous constituent dans la vie dans la matière. Un passage permettant l’évolution et la transformation entre les moments de la naissance et de la mort.

Toutefois, certaines maisons portent en elles un territoire prédisposant à un type d‘évolution particulier. Et lorsqu’elles sont activées ensemble, elles deviennent un portail permettant l’expérience de champs quantiques différents. En d’autres termes, cela revient à modifier vibratoirement une réalité pour en manifester une autre. En accédant au passé, présent, futur, au Moi et au Tout, sans être dans la linéarité temporelle ou la dualité, nous dépassons les contraintes et limitations de la programmation initiale. Nous vivons dans la réalité la projection de ce que nous vibrons. En allant puiser en conscience dans le réservoir de mémoires qui nous sont attachées et en les transformant, nous exprimons ainsi avec nos facultés créatrices.

Explorons les significations des maisons IV, VIII et XII et comprenons comment elles sont liées tout en découvrant comment les activer pour ouvrir ce puissant portail énergétique.

Unies par la puissance de l’Eau

Avec les maisons IV, VIII et XII, nous sommes respectivement associées aux énergies du Cancer, du Scorpion et des Poissons. Des énergies de l’élément Eau. Peut-être que cette Eau nous ramène au bain originel, à un état indifférencié, diffus et générateur de vie. L’Eau s’immisce partout, elle peut changer d’état mais ne disparaît jamais. Elle est là, dans son action limante de l’ego, dans sa sensation d’engloutissement et de noyade parfois, ou dans le soin de régénération. L’Eau qui me touche moi touche aussi tous les autres. Les informations de l’Eau circulent et tissent l’inconscient collectif. Lorsque j’agis à mon niveau sur L’Eau, c’est toute l’Eau qui se modifie. Si cette interconnexion nous semble parfois paralysante, elle nous rappelle aussi que nous, simple unité, avons de la possibilité d’action sur celle-ci.

Angulaire, succédente et cadente

Les maisons IV, VIII et XII sont de trois modes complémentaires qui forment un totum : Je m’en remets ici aux vibrantes métaphores utilisées par Luc Bigé.

  • La première maison de l’Eau est la IV : Sa résonance en tant que maison angulaire nous ramène à l’ossature de notre être
  • La seconde maison de l’Eau est la VIII : Cette maison succédente évoque la chair, la pulpe de l’être
  • La troisième maison de l’Eau est la XII : En tant que maison cadente, elle constitue la peau. La peau, c’est cette surface d’échange entre soi et le monde, cette communication entre le monde inconnu et le monde connu, le lieu de porosité où se jouent toutes les tensions de cette confrontation entre l’intérieur et l’extérieur

Nous avons donc avec ces trois modes un axe (l’ossature), un contenu (la chair) et un contour (la peau). Un corps complet en somme. Donc un véhicule. Et c’est avec ce véhicule symbolique que nous pouvons explorer différentes dimensions.

Les maisons IV, VIII et XII

Du triangle infernal au triangle magique

Pour beaucoup, Les maisons IV, VIII, XII constituent des lieux d’abrasion, de crispation voire d’épreuves. Elles nous mettent en contact avec l’absence de contrôle que nous avons sur la vie. Et l’idée ici n’est pas de retrouver du contrôle -ce serait alors une manœuvre naturelle de l’ego vers l’évitement de l’inconfort- mais d’apprivoiser davantage leur contenu, leur modes opératoires afin de pacifier notre relation à nous-même. Les énergies astrologiques reposent énormément sur la notion d’axe et c’est dans cette complémentarité des opposés que je procède la plupart du temps lorsqu’il s’agit de comprendre et grandir dans les champs d’expériences du thème. Toutefois, ce triangle d’Eau, sans faire l’économie des autres secteurs de vie, ouvre à un canal de transmutation fondamental et peut s’avérer utile lorsque nous avons besoin de déconstruire des croyances, retirer les pelures de l’oignon et se diriger plus encore vers notre essence. Ce triangle vise, in fine, à contacter et purifier le transpersonnel de la maison XII. Ce secteur si particulier ne saurait être visité comme on entre au moulin. Il faut pouvoir y rencontrer le gardien (Hadès) et se confronter ensuite aux chimères de l’inconscient collectif qui résonnent en nous. C’est la raison pour laquelle il s’agit de la dernière maison du chemin initiatique. La déconstruction ne saurait apporter du mieux-être si l’on n’assoit pas au préalable une construction solide. Le triangle, c’est le début de la stabilité. Il suffit de trois pieds à un tabouret pour ne pas tomber. Alors utilisons cette loi fondamentale pour nous hisser dans un au-delà qui mène à Soi.

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À partir d’ici et pour renforcer l’effet de ce soin vibratoire, je vous recommande de vous accompagner du Canon de Pachelbel en 432Hz. Ce Canon est une sublime danse entre trois violons comme les trois maisons (soutenus par une basse continue pour renforcer l’assise), en quatre temps donc nous structurant dans l’énergie du 4 et en 12 couplets. Le mode majeur vient également soutenir notre montée du 4 au 8 vers le 12.

Reliance des maisons : L’énergie du 4 doublée puis triplée.

Je m’imprègne des signes et des astres qui animent ces maisons pour en déterminer la teneur. Je contacte leur résonance et je ne les juge plus.

La Maison IV

Je puise les forces dans les racines de ma généalogie, dans mon foyer. Ici le passé joue clairement son rôle de pourvoyeur et nourricier. Est-ce que je me sens aligné dans ma lignée familiale ? Pourtant, à bien y regarder, il y a une adéquation fulgurante entre les besoins de mon arbre généalogique et mes propres mémoires karmiques. Je me sens en sécurité de ce qui m’a été légué. J’accueille le totum de ce leg car tout participe à me constituer moi. Cela constitue ma force, ma trame et je suis légitime à me reposer dessus pour croître et m’expanser. Je suis donc au bon endroit. Le passé ne me définit pas, mais il est une boîte à outil qui m’est favorable car naturelle dans cette incarnation.

JE SUIS et ces énergies me nourrissent. En ressentant cette nutrition sans faille, je suis une bonne mère pour moi-même. Si mon foyer m’est apparu comme insuffisamment nourricier, je rectifie en accueillant ma colère, ma frustration et ma tristesse. Je les reconnais et ne les rejette plus. Je sais que les fragilités ressenties sont des messages et des expériences ouvrant à la transformation. J’envoie une intention d’amour inconditionnel. Je peux à présent créer mon foyer intérieur. J’y suis en sécurité et il me nourrit en permanence. Ce cocon allie la douceur d’une mère et la force d’un père. L’union des deux me donne tout ce dont j’ai besoin pour me lancer dans l’aventure de la vie incarnée. Mes racines sont profondément ancrées à la Terre-mère et me donnent l’impulsion de déployer mes branches, mes feuilles et mes fleurs vers le Père-Ciel.

Dans cette maison où culmine la nuit, je me sens enrobé(e) de ce doux manteau nocturne. En sécurité avec moi-même, j’accède à la beauté des rêves qui seront un moteur dans la quête de mes expériences de vie. Ici, Je m’incarne pleinement. Je peux accéder aux joies de la créations en maison V. Je peux jaillir dans le rayonnement plein de la maison X. Cette pleine incarnation, cette sufficience de moi à moi-même et la radiance du cœur qui en découle me mettent aussi en résonance avec la rencontre d’un partenaire de vie lui aussi puissamment ancré dans les énergies de sa maison IV.

La Maison VIII

Je double l’énergie du IV, je parviens à la maison VIII. Comme quoi, pour parvenir à l’infini, il faut l’union de 2 stabilités. De 2 fois l’ancrage.

J’ai rencontré mon partenaire en maison VII et établi ce partenariat dans la matière. Cette union peut aussi être celle du Yin et du Yang en moi, de mes parts féminine et masculine, de mon ombre et ma lumière. De cette union des forces et de cette expérience de stabilité profonde, je vis pleinement la maison VIII, où je fais l’expérience de l’autre et de son inconscient. Par inconscient, je peux aussi étendre à tout ce qui est énergie, à tout ce qui est subtil.. Tout ce qui se joue au delà du tangible.

Cette accession peut me faire sentir en dépossession de moi-même. Car je ressens que je ne contrôle rien. Que mon ego, dans cette danse avec l’autre me met face à des expériences que je ne comprends pas forcément. Qui me dépassent. Je contacte les puissances martiennes et plutoniennes de la sexualité, de l’énergie, de l’argent. Je sais que mes anciennes mémoires sont teintées de ces forces utilisées à des fins de pouvoir, donc de contrôle, mais je n’ai plus besoin de vivre ces travers. Les leçons ont été apprises au plus profond de mes cellules et de mon âme et je m’aime inconditionnellement de ce que j’ai pu être par le passé. Faire face à cet héritage ne me fait pas peur, car je l’accepte. Je prends la mesure de cette puissance et la responsabilité qu’elle implique. J’ai conscience que ce que j’émets me reviens et en conscience, je manifeste une réalité plus en adéquation avec mon âme.

Parce que je me sens suffisamment fort(e), je peux m’exposer à ma propre nudité d’être comme à celle de l’autre. Ainsi, je peux ressentir les énergies, jouer avec, les recevoir, les redonner, former des 8 énergétiques dans le temple de la sexualité sacrée ; je m’éveille à la force de la Kundalini qui me mène à une reliance Terre-Ciel Ciel-Terre hors de l’espace et du temps. Dans cet indéfini infini qu’est le présent, je peux recevoir les héritages du passé et les accueillir au mieux. Je me laisse traverser de ces énergies matérielles et immatérielles pour croître au présent. Ici, je contacte la mort et la renaissance. Le serpent opère des mues continuelles. Chaque fois que je délaisse ma vieille peau, je me détends car je sais que c’est un processus qui me permettra de renaître. Et dans la renaissance, je sens l’énergie du phénix. Forme d’immortalité. C’est ainsi que je bâtis mon avenir. De cela, ma manière de vivre et vibrer les énergies de ma maison II se transforme, mon corps physique aussi tout comme ma relation à l’abondance.

La Maison XII

Lorsque je me sens solide dans mes fondations, que j’ai contacté l’infinité de la maison VIII, je peux tripler les énergies de la IV pour parvenir à la XII et faire l’expérience de cette reliance au Tout. Trois fois l’ancrage pour contacter le gardien Hadès puis la transcendance. L’expérience du subtil se hisse ici à un niveau magique.

Je me laisse traverser et j’intègre la teneur karmique de chaque expérience. Si cela vient à moi, c’est probablement pour une raison alors, je me fais une raison, je ne me crispe plus. Dans cette détente, je suis en accueil, passif donc, de tout ce passif. Je ne m’y attache pas, ne m’y identifie plus. Cela peut m’appartenir comme appartenir à d’autres. Ce n’est même plus pertinent. Pourtant les chimères qui y résident peuvent tourmenter. Les émotions et désirs réprimés de l’humanité depuis des éons me mettent face à mon imperfection parfaite d’être vivant. Les dinosaures de notre psyché voudraient garder une emprise. Tant que je m’y identifie en tant qu’archétypes, l’emprise est. Cette prison, cet enfer-me-ment ne serait qu’illusion ? Tant que je baigne dedans, que je m’y attache, je reste en effet prisonnier du recyclage d’âmes incarnation après incarnation, revivant le karma dans une boucle sans fin. Je suis tenté de fuir et d’appeler cela “libération”. Je sais que cela est vain. Je déconstruis les croyances liées à ces identifications. Cela fait parti du grand Jeu/Je, de la grande transformation. Ainsi, je deviens canal, je me laisse traverser. J’utilise ma stabilité en IV et la puissance / confiance développée en VIII pour purifier les résidus et parvenir à l’essence. Je suis initié.

J’ai accompli un cycle, je ne suis plus comme avant. Quelque chose a changé, a été rectifié. Je peux, à la lumière de cette nouvelle conscience, reprendre le parcours et repartir vers un nouveau cycle de transformation. Les 12 maisons astrologiques, toutes représentatives du Soi, se vivent alors différemment.

Pour ceux et celles à qui cela parle, vous pouvez vous connecter à l’énergie de la déesse Perséphone. Sans s’y identifier mais comme source d’inspiration. Comme véhicule. Forte de l’assise de sa généalogie, fille de Zeus et Déméter (M.IV), elle est d’une beauté suprême, elle a donc fait monter la Kundalini (M.VIII) et après avoir subi l’abduction dans le royaume souterrain par son époux Hadès (M.XII), elle est ensuite en capacité d’opérer des allers et retours entre les deux mondes. Elle porte en elle la promesse de résurrection.

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Thèmes de naissance

Au delà de cette (re)prise de contact avec les maisons IV, VIII et XII qui se veut très générale, il est vraiment intéressant d’aller chercher dans notre thème de naissance, les spécificités qui y résident. Ainsi nous pouvons affiner véritablement les enjeux et les forces pour opérer des transformations plus profondes et concrètes.

  • Les signes qui animent les maisons renseignent sur le type d’énergie à l’œuvre dans le secteur concerné. En IV, je tire ma force de l’énergie du signe de la IV. En VIII, je suis invité(e) à prendre des responsabilités vis à vis de l’énergie de ce signe. Et c’est par là même que s’opère ma mort-renaissance. En XII, je purifie l’énergie de ce signe.
  • Les maîtres des signes et la position en maisons : Par exemple, si la M.XII commence en Balance, regardez dans quelle maison se trouve Vénus. Ce secteur renseignera sur la thématique qui cherche à être purgée et équilibrée. Si la M.XII se termine en Scorpion, regardez où se trouve Pluton. Cela indique le moyen par lequel vous pouvez parvenir à cette purification. Ce sera aussi le maître de l’Ascendant, donc ce qui anime le moi profond.
  • Les astres y résidant viennent teinter ces secteurs de vie. Plus les maisons IV, VIII et XII sont chargées, plus il y a de karma en jeu. Plus vous êtes aussi en mesure de grandir et transmuter les énergies.

Si ce type d’analyse vous appelle mais vous semble trop complexe, envisagez un accompagnement personnalisé en séance.

Les lames du tarot

Si vous êtes en sensibilité avec les arcanes majeures du tarot de Marseille, voici en support les trois lames en relation avec les vibrations des maisons IV, VIII et XII et leur utilisation dans le shadow-work (travail de purification des parts d’ombre). Ces lames sont souvent associées à des énergies astrologiques différentes toutefois dans la lecture symbolique liée au travail des parts d’ombre, cette représentation a toute sa pertinence.

Arcane IV, L’Empereur

L’Empereur nous montre que pour pouvoir élever le sceptre de la puissance, il y a besoin d’une bonne assise. Quelque chose de fort et d’indétrônable. Je peux me relier à cette symbolique pour puiser cette force du 4.

Tout ce qui est sous l’Empereur est Or. Il y a un trésor inestimable dans nos racines familiales, c’est sur la base de cette richesse que je peux ensuite incarner l’union des polarités Yin et Yang, de la Lune et du Soleil, du bleu et du rouge.

Ha’or, en hébreu, c’est la lumière. Peut-être que c’est dans la nuit profonde de la maison IV que commence la véritable lumière. Cela peut aussi être le fait de faire la lumière sur nos racines, notre passé.

Arcane VIII, La Justice
Arcane VIII, La Justice

La Justice tient dans sa main gauche la balance. Afin de rendre justice, il faut en effet peser le pour et le contre, les tenants et les aboutissants. En d’autre termes, faire preuve de responsabilité. Thématique fondamentale de la maison VIII. Elle tranche ce qui n’a plus besoin d’être à l’aide de son épée et peut nous laisser dans un état de dépossession. Il y a l’idée de rétribution ou conséquence sur les actes passés. Donc d’héritage. Elle aussi est assise. Comment accéder à la responsabilité sans ancrage ?

L’ équilibre divin de la balance nous ramène aussi à celui des forces unies du Yin et du Yang. Comment en effet faire monter l’épée, la force vitale, la Kundalini, s’il n’y a pas au préalable un parfait équilibre des polarités ?

Arcane XII, Le Pendu

La première vision est celle de l’entrave. Nous sommes ici pieds et poings liés. Et c’est souvent ainsi que l’on aborde les énergies de la maison XII en début de vie. Nous nous sentons punis, privés de liberté, de marge de manœuvre et en souffrance, dans un non-temps qui semble éternel, figé.

Pourtant à bien y regarder, Le Pendu ressemble aussi à un cocon en métamorphose. Il est bel en bien en train de passer d’un état à un autre.

Pour cela, il est à l’envers. Cela montre que les lois du monde physique sont ici inversées car nous sommes dans l’astral, dans l’envers du décors. Nous pouvons voir ce qui d’habitude échappe à nos perceptions. Relié par une corde qui est un cordon ombilical, nous sommes reliés à la Source en permanence. Cette position, montre le fœtus qui s’apprête à sortir de la matrice, la tête la première, vers un nouveau cycle qui débutera par l’Ascendant.

Ainsi vous pouvez utiliser les arcanes du tarot comme support de méditation et laisser s’exprimer votre intuition pour recevoir les contenus spécifiques qu’elles vous communiquent.

Rosaces, fleurs, mandalas…

Qu’il est bon de renouer avec l’enfance et ressortir les compas pour créer de jolies rosaces aux formes variées ! À douze pétales, elles se font représentatives de la roue zodiacale. Et une fois dessinée, là vient l’excitation de la remplir. Car tout est permis. Vais-je écrire dedans ? Dessiner ? Colorier ? Et en quelles couleurs ? Sur quelles maisons vais-je mettre l’accent ? Chaque création révèlera un désir, une aspiration et se fera le support exprimé de ce qui se joue en nous.

Méditations, huiles essentielles, chants…

Selon ce qui vous inspire le plus, vous pouvez partir en voyage dans les énergies des maisons astrologiques en posant vos intentions. Les moyens de reliance sont aussi variés que ce que votre créativité et vos affinités exprimeront. La méditation et le chant peuvent nous mettre en états de conscience modifiée pour canaliser des réalisations intérieures profondes et modifier l’expression de notre réalité.

Gardons cependant à l’esprit que nous n’avons pas à forcer le processus intérieur. Nous ne serions plus alors dans l’Amour de nous-même. Le meilleur moment pour opérer les transformations est lorsque les émotions et les sensations corporelles en relation à ces thématiques se manifestent à nous. Si toutefois vous vous sentez appelés par ces thématiques et que vous savez que les énergies de votre thème vous emmènent systématiquement sur ces chemins, alors il peut être vraiment intéressant de ressortir vos thèmes et poursuivre le processus de mise en conscience. Sans rien crisper ni forcer, en laissant la magie de la vie vous accompagner dans cette voie.

Les huiles essentielles sont des outils puissants permettant un accompagnement précieux dans la transformation intérieure. Vous pouvez tout à fait poser une goutte d’huile essentielle qui vous sera pertinente sur les maisons ou les astres que vous souhaitez contacter et soutenir.

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Je vous souhaite à présent un merveilleux cheminement dans toutes ces forces et énergies qui nous animent. Pour lesquelles nous nous sentons bien souvent seuls, mais par lesquelles nous sommes tous intimement reliés ! Magie de la Vie

Faut-il se jeter à corps perdu dans l’énergie du Nœud Nord ?

Une idée souvent entendue aux détours de conversations serait que le Nœud Sud est une calamité et qu’il faudrait s’en débarrasser, qu’il n’est qu’un ramassis de résidus encombrants voire toxiques, qu’il n’est que problèmes. Qu’il faudrait se jeter à corps perdu dans le Nœud Nord… Nœud Nord qui serait lui une sorte de voie d’absolution. C’est ici que le New Age montre un visage puritaniste et moralisateur.

Les Nœuds lunaires, la trajectoire de l’âme au travers de deux points célestes.

Pour rappel, les Nœuds lunaires sont des points fictifs dans le ciel issus de l’intersection de l’orbite de la Lune avec le plan de l’écliptique. En astrologie karmique, ils sont un puissant indicateur du choix d’incarnation dans la mesure où ils renseignent sur le passé de notre âme ainsi que ce vers quoi elle tend pour évoluer. Les Éléments, les Signes et les Maisons astrologiques dans lesquels ils se trouvent viennent spécifier la nature de notre choix d’âme et peuvent être une source utile pour mieux comprendre notre raison ici et maintenant sur Terre. Dans la littérature astrologique actuelle comme passée, nous retrouvons souvent le discours d’une sorte de malédiction du Nœud Sud, alors que le Nœud Nord serait pourvoyeur de tous les bienfaits. Cette interprétation, qui vise pourtant à nous pousser vers le chemin de notre Nœud Nord donc de notre évolution est pour le moins réductrice d’autant qu’elle prend de plus en plus la teneur d’un dogme.

Cette croyance qui consiste à dire qu’il faut se jeter à corps perdu dans le Nœud Nord peut pourtant être une étape intéressante de notre évolution, mais comme toute étape, il est bien d’en sortir pour intégrer encore autre chose. En effet, à vouloir agir sur le karma de manière mentale, un peu étroite, on ne fait que s’en créer davantage. Et se créer davantage de karma ne fait que rallonger cette étape. Peut-être, me direz-vous, que pour certains, le passage est obligé et que sa durée et son intensité seront toujours à la mesure des besoins d’évolution de la personne ? Ce ne serait pas faux en effet. Pour autant, mettre un peu plus rapidement de la conscience sur ce qui peut nous embourber peut aider plus aisément à l’évolution. Ce ne serait dans ce cas non pas un raccourcis entravant le processus mais plutôt ne pas emprunter la déviation qui nous perdrait dans des méandres interminables.

Devenir canal pour intégrer deux énergies complémentaires.

Aller vers Le Nœud Nord est une expérience majestueuse si tant est que l’on parvient à intégrer le Nœud Sud. C’est savoir faire le canal entre deux énergies. Et au final, n’est-ce pas ce que nous sommes physiquement, un canal entre le Ciel et la Terre, entre la matière que nous ingérons que nous rejetons, une fois l’énergie extraite. Nous sommes des canaux au sein desquels ce qui nous traverse subit une transformation, une transmutation. Nous sommes les tubes dans lequel toute l’alchimie créative de la vie s’opère. Et nous le faisons tous d’une manière différente. Et puis il y a un temps pour tout.

Les Nœuds lunaires font le tour du cadran zodiacal en 18 ans. Ces cycles qui débutent dès le moment de notre naissance nous permettent de mieux appréhender les phases de notre vie et la manière dont les énergies des Nœuds viennent s’intercaler.

Des cycles de 18 ans

  • Dans le premier cycle, on est en plein de le Nœud Nord, que l’on subit fortement parfois car on se met en cohérence vibratoire avec les énergies de notre Nœud Nord et cela ne se fait parfois pas dans la sérénité.
  • De 18 à 36 ans, on vit l’énergie du Nœud Sud.. On peut avoir l’impression que le monde nous appartient car tout le réservoir du Nœud Sud nous permet de rester dans des acquis et des fonctionnements que nous connaissons. Nous redécouvrons avec joie ce qui nous constitue au plus profond et nous en jouissons sans trop de recul ni entraves. Parfois, on se repose d’une enfance difficile où le Nœud Nord aura été fortement subi, parfois on ne sent pas vraiment de différence. Toujours est-il que le Nœud Nord travaille quand même. On sait que l’on n’est pas arrivé ici pour rien. Et même si le champs des possibles reste très ouvert, l’âme sent un appel vers la réalisation du soi.
  • De 36 à 54 ans, nous amorçons une montée vers le Nœud Nord. On sent de plus en plus que notre âme veut tendre vers un ailleurs, aller explorer. Et l’on est suffisamment fort pour le faire. L’escalade jusque là difficilement accessible montre des possibilités, on tente, on joue.. une force nous pousse dans une voie. L’opposition d’Uranus à 42 ans vient apporter cette tension positive et propice à un début de concrétisation de soi dans le monde. C’est un pas vers l’individuation.
  • De 54 à 72 ans, on peut profiter d’un regain d’énergie du Nœud Sud, que l’on vit d’autant mieux si l’on a commencé à s’approprier le Nœud Nord dans la phase précédente. Le réservoir est cependant quasiment vide si nous n’avons su inviter le Nœud Nord en nous et cette partie de la vie peut laisser un goût amer. Beaucoup se sentent vieillir. Alors que d’autres se fortifient davantage.
  • De 72 à 90 ans, le Nœud Nord prédomine à nouveau, un lâcher prise lié à l’âge nous pousse à la résilience, à l’acceptation, à la contemplation de ce qui se joue en nous. Pour autant, si nous opposons résistance à ce mouvement, c’est notre corps qui se rigidifie au point de devenir cassant comme du verre. À refuser d’évoluer, c’est toute notre matière qui vient se cristalliser.

Chaque cycle nous donne l’opportunité d’avancer, nous passons par des cycles de 7 ans, 9 ans, 12 ans, 18 ans, 30 ans et 42 ans (un demi-cycle qui correspond à l’opposition d’Uranus par rapport à sa position de naissance)… et tant d’autres encore. Et au cours des expériences de la vie, des évènements que nous rencontrons, nos cheminons toujours plus avant vers notre réalisation personnelle, notre individuation. Nous rectifions les excès et les manques afin de rendre notre âme toujours plus alignée vers notre centre, notre Soi.

Vivre l’axe des Nœuds lunaires se fait de manière unique. La vie aime à explorer les possibles. Ne cherchons donc pas à copier un modèle, notre manière est celle qui sera en adéquation avec nous-même et par voie de conséquence avec le plan cosmique. La vie est pluralité, diversité, elle n’aime pas trop l’uniformité.

Intégration de l’énergie des Nœuds lunaires

Si l’on veut prendre les choses mentalement, par quoi faudrait-il commencer ? En premier lieu, mettre de la conscience sur le Nœud Sud. Positiver le Nœud Sud est une étape souvent nécessaire à l’évolution. Cela passe par l’identification de ce qui nous constitue au fond de nous. Nos fonctionnements par défaut, nos goûts, nos aptitudes, nos talents…

Quelques exemples :

  • Si nous avons un Nœud Sud en Maison V en Taureau, il y a des chances pour que nos capacités artistiques soient développées, que nous aimions les plaisirs de la vie… Peut-être est-il intéressant d’intégrer tout cela pour cheminer vers la Maison XI en Scorpion qui permettrait de construire à terme quelque chose de plus grand que soi voire de fédérateur et qui serait de plus lucratif pour la communauté.
  • Un Nœud Sud en Capricorne en Maison I gagnerait à accepter son ego fortement structuré et sa très forte personnalité s’il veut bien vivre la vie de couple et poser les fondations d’une famille saine. Se renier dans ce qu’il est fondamentalement ne lui ferait probablement pas faire des choix de partenaires permettant cette élévation vers le Nœud Nord en Maison VII en Cancer.
  • Un Nœud Sud en Sagittaire en Maison II devra en premier lieu aller vers son besoin réel d’indépendance, de lointains horizons (géographiques, philosophiques…) afin de paver les conditions nécessaires à son acceptation de recevoir des autres et se nourrir autrement de ce qui l’entoure. (Gémeaux en Maison VIII)

Une petite aparté. Nous sommes rarement vierges de notre Nœud Nord. Bien souvent, nous avons déjà travaillé son énergie dans une vie antérieure et il faut souvent plusieurs vies pour tendre à l’équilibre auquel notre âme aspire.

On peut également s’inspirer de l’énergie des Éléments dans lesquels se trouvent nos Nœuds. Cette structuration archétypale aide beaucoup plus que l’on pourrait le penser à la mise en conscience de ce qui se joue en nous.

Métabolise des Éléments

Passer du Feu à l’Air : Apprendre à dispenser et disperser le Feu.

Axes :

  • Bélier-Balance
  • Lion-Verseau
  • Sagittaire-Gémeaux

Passer de l’Air au Feu : Apprendre à concentrer l’Air au point de chaleur ultime

Axes :

  • Gémeaux-Sagittaire
  • Balance-Bélier
  • Verseau-Lion

Passer de l’Eau à la Terre : Apprendre que ce qui est fluide peut aussi construire, s’enraciner et s’élever

Axes :

  • Cancer-Capricorne
  • Scorpion-Taureau
  • Poissons-Vierge

Passer de la Terre à l’Eau : Apprendre à dé-cristalliser, dé-solidifier les choses pour aller vers du coulant, de l’étalement

Axes :

  • Taureau-Scorpion
  • Vierge-Poissons
  • Capricorne-Cancer

Dans tous les cas, nous retrouvons des mouvements de contraction et d’expansion, c’est peut-être que nous sommes sur la respiration de l’univers, sur un mouvement de balancier qui structure tout système de vie.

Il nous appartient de comprendre dans quel mouvement nous nous situons dans cette vie, pour mieux comprendre la direction qui nous convient le mieux. Être à l’écoute de ce qui se joue en nous et le mettre en action permet d’attirer les expériences en phase avec nos besoins de développement.

En tout état de cause, il serait dommage d’abandonner d’où nous venons. Comment un arbre peut-il survivre privé de ses racines ?

Au niveau de l’interprétation astrologique, tout le thème est à prendre en considération pour une compréhension holistique et karmique du chemin d’une âme dans la vie incarnée. Certains indicateurs renseignement quelques spécificités. Par exemple, le karma issu de la Maison XII montre avec quoi nous venons et ce qui nous teinte. De ce que j’observe la Maison XII tout comme Chiron et les Lunes noires montrent tout autant nos blessures que le Nœud Sud, qui est plus notre zone de confort, nos acquis. C’est un peu notre terreau, le bois dont nous sommes fais.

Il m’a semblé intéressant de communiquer sur ce sujet de l’axe des Nœuds qui a donné lieu à de nombreuses discussions avec des personnes s’intéressant à l’astrologie ou au développement personnel en général. Parmi les personnes très actrices dans leur cheminement, on peut malheureusement rencontrer de très belles personnes qui passent par de sévères nuits noires de l’âme à trop vouloir prendre les raccourcis de l’évolution. (Montées de Kundalini alors que le terrain n’est pas prêt…) Souvent, ce ne sont que des épisodes desquels ces personnes ressortent grandies en elles-même, épurées comme après un sérieux travail alchimique. Parfois cependant, ces nuits noires se prolongent et enferment dans des enfers (l’enfer-me-ment) desquels elles ne parviennent pas à s’extraire. C’est un peu se brûler les ailes comme Icare, brûler son système nerveux ou son système énergétique avec tout ce que cela peut produire en terme de troubles nerveux, mentaux, physiques…

Nous cherchons souvent à l’extérieur de nous-même des techniques, des méthodes, des personnes qui nous aideraient dans notre réalisation personnelle. Nous lisons des livres, faisons des formations… Tout ceci est fondamentalement très intéressant mais finalement, le conseil du Tao Te King reste à mon sens le plus pertinent. Pour avoir de la connaissance, ajouter des choses chaque jour. Pour avoir de la sagesse, enlever des choses chaque jour. Désapprendre est dans une certaine mesure la voie de la sagesse. Ne pas présumer de ce que la vie doit être pour nous mais accepter les épreuves et les situations. À trop vouloir monter en vibration, à s’imposer une spiritualité qui nous éloigne trop de la vie, nous nous empêchons l’expérience. Hors, c’est avec notre corps, notre corps qui est doté de sens ô combien subtils, sophistiqués et perfectibles que nous faisons l’expérience de la matière. Et en tant qu’être incarnés, c’est cette expérience qui est productrice d’évolution. Vivre hors du monde nous donne parfois la sensation d’élévation que nous pouvons rechercher mais c’est bel et bien au contact à l’autre, parfois dans la confrontation même, que nous avançons. Il faut bien se l’avouer, la morale que nous nous imposons est parfois de l’orgueil déguisé. Ou bien une complaisance envers soi. Parfois une simple fainéantise devant la nécessité de refonte. Ne rajoutons ni culpabilité ni jugement envers nous-même pour ces traits si naturels ! Nous sommes simplement humain et notre tendance est la facilité, même dans une recherche d’évolution.

Pour rebondir sur une note plus légère ; et c’est avant tout avec une certaine légèreté que la vie gagne à être appréhendée, lâchons prise de toute recherche ! Vivons, vibrons au rythme de la vie, de notre enfant intérieur, renouons avec la spontanéité de notre être, avec la simplicité qui ouvre à la vie comme à la joie ! L’individuation, la réalisation de soi est un processus qui est en marche de toute façon. Rien de sert de tirer sur les pétales d’une fleur, elle ne poussera pas plus vite !

Être. Dans l’ici et le maintenant. Le plus beau cadeau que nous pouvons faire à nous-même.

Et rappelons-nous régulièrement cette bienveillance à nous même : Dans la vie, nous faisons de notre mieux. Parfois notre mieux n’est pas celui que nous aurions aimé qu’il soit mais faire de notre mieux, c’est faire ce que l’on peut.

Je nous souhaite à toutes à tous la sérénité, la douceur envers nous-même.