Exploration au-delà de la carte : ré-encoder la réalité intérieure et céleste

Dans cette réflexion, nous nous aventurons dans les méandres des idées pour explorer quelques horizons. L’adage La carte n’est pas le territoire nous guide dans cette quête : quelle est cette carte, et quel est ce territoire ? S’agit-il du firmament de notre naissance ou des tracés mentaux qui façonnent notre réalité ? Aujourd’hui, nous plongeons dans ces deux dimensions, découvrant ainsi des perspectives fascinantes.

Commencez par considérer la carte de notre élaboration de la réalité, de notre expérience phénoménale. Conformément à la loi de résonance, notre réalité découle de ce que nous émanons, reflétant notre être intérieur. Nous sommes des manifestants perpétuels, projetant ce que nous sommes, non pas ce que nous souhaitons. Cependant, notre accès au territoire, à la réalité pure, se limite à travers nos filtres perceptuels. C’est ainsi que le territoire reste mystérieux. Nous pourrions prétendre avoir accès à une partie, mais est-ce réellement le cas ? Si tout ce qui nous entoure passe par nos filtres, alors ce sont eux que nous percevons avant tout. Souvent, nous voguons dans un monde d’expériences connues plutôt que dans la réalité brute.

En cette période de forte influence vénusienne, il devient captivant de revoir notre relation avec notre corps. Notre perception de lui est un fruit des expériences passées, une construction à revisiter en conscience. En méditation, insuffler le souffle d’amour dans notre corps, permet de comprendre les maux qui le traversent. Entamer un dialogue, c’est aussi un moyen puissant de redevenir acteur et non plus subissant de ce corps. Le dialogue peut aussi être concentré sur une partie précise. Écouter, comprendre, et transformer les sensations qui en émergent, c’est éveiller la magie du rien n’est immuable, tout est possible. Notre corps, un véhicule multidimensionnel, prend forme à travers notre perception, influencée par des mémoires, des jugements. Dans une introspection bienveillante, nous ré-encodons, libérant ainsi notre être. Dans cette fusion entre l’âme et le corps, nous réaffirmons le territoire qu’est notre corps. L’Ego, souvent critiqué, redevient le gardien respectueux de ce territoire, reliant notre intérieur au monde. Les territoires, qu’ils soient physiques, émotionnels ou sonores, tissent notre être. Pendant la rétrogradation de Vénus, redonner confiance à notre corps, le territoire de notre incarnation, s’érige en acte de puissance (poissant au XIIème siècle, venant du verbe poier : être capable…cf power en anglais). Par la bienveillance et l’honnêteté émotionnelle, nos ombres embrassées deviennent notre expansion, rayonnant dans notre corps et notre territoire. Cultiver cette expansion ouvre les portes d’une réalité plus vaste, de perceptions affinées.

Abordons ensuite la carte céleste, notre carte de naissance. Une représentation des astres à un instant donné, contenant un foisonnement d’informations. Mais rappelez-vous, c’est simplement une carte. D’un point de vue ésotérique pourtant, toute représentation d’une chose est en relation à la chose elle-même. Modifier la carte revient à agir sur nous-mêmes, par le vibratoire. Par cette carte, nous influençons, modulons.

Être créatif sur son propre thème de naissance : coloriage, magnétisme, huiles essentielles…

Plongeons-nous dans cette danse vibratoire, amplifiant des énergies, déclenchant des transformations. Une pratique intrigante consiste à déposer des huiles essentielles sur la carte. Imprégnant ainsi l’astrologie dans le tangible, les résultats sont tangibles. Par exemple, une goutte d’huile essentielle de Géranium sur la Vénus avec une intention d’amour catalyse de réels changements. Cela a aussi le mérite de court-circuiter les éventuelles contre-indications vis à vis des huiles (en cas de grossesse, traitement médicamenteux, allergies…) L’huile essentielle de bonne qualité agira alors sur le plan émotionnel tout comme sur les mémoires karmiques. Pour ma part, j’explore de plus en plus les pratiques énergétiques en astrologie, elles se révèlent à chaque fois être une expérience fascinante et surtout très puissante.

Imprimez votre thème, explorez, jouez avec les couleurs en le coloriant tel un mandala, (connexion à l’enfant intérieur garantie !) magnétisez-le… Vous pouvez aussi vous connecter à une énergie précise de votre thème et comprendre quel est le bagage mémoriel qui y est contenu. Osez interagir avec votre thème ! En Amour et Conscience. Et si cette aventure vous tente en ma compagnie, contactez-moi sans hésiter.

Saturne en Poissons : Responsabilités spirituelles et Dissolution de l’Ego sociétal

Depuis le 07/03/23 Saturne est entré dans le dernier signe de mort-renaissance du Zodiaque (les deux autres étant le Cancer et le Scorpion) et dans le dernier signe de toute la roue zodiacale : Les Poissons. Il y voyagera jusqu’au 26/05/25 où il fera une première incursion en Bélier, initiant un nouveau cycle d’environ 29 ans . Avec le jeu des rétrogradations, il ne sortira pleinement des Poissons qu’à partir du 14/02/2026.

Une fin de cycle

La dernière fois que Saturne a transité les Poissons, c’était en 1994-1996. Chaque cycle de l’astre prend place dans un contexte et une vibration particulière et se décline au fil des douze signes. Nous y accumulons de l’expérience, du Karma. Que ce soit d’un point de vue individuel ou collectif, nous avons donc fait l’expérience de Saturne à travers les onze premiers signes du zodiaque. Dans les Poissons, il est l’heure de dire au revoir à la vibration saturnienne qui nous a accompagnée ces 29 dernières années, à faire l’état des lieux et transcender nos expériences et croyances.

La coloration de ce transit de Saturne en Poissons est fortement Poissons justement. Dans le thème d’entrée de Saturne dans ce signe, nous pouvons voir que dans les énergies en place, le signe des Poissons est déjà fortement mis en avant : Le soleil est en Poissons et les énergies de la Pleine Lune exacerbent l’altérité donc l’unicité par rapport à l’univers de la Vierge. Neptune transite également dans son signe et vient augmenter encore la puissance de déploiement des énergies du signe. Mercure en Poissons nous relie puissamment à l’intuition, à la prière ou à toute invocation. Saturne pourra vider tout son sac de Karma dans l’Océan et prendre un véritable bain de jouvence.

L’Astre de la finitude dans le signe de l’infini

Saturne, qui représente les limites de la matière dans l’espace et le temps se retrouve baigné dans l’océan de l’infini, de la compassion et de l’Amour inconditionnel. Peut-on imaginer deux vibrations plus antagonistes ? Cela peut sembler tiraillant, paradoxal, contre-intuitif. Et pourtant ce tiraillement est grand moteur d’évolution. Saturne va devoir mourir de sa rigidité et instaurer une nouvelle énergie. Il cherchera à s’ouvrir à la réceptivité, à l’altruisme et aussi à une forme de douceur. Cette planète très terrestre va être humectée de l’Eau des Poissons puis immergé pour ensuite dissoudre sa matière. Le corps physique peut connaître une mort symbolique et se régénérer dans une nouvelle vibration, plus en adéquation avec ce que nous désirons incarner.

“La finitude de Saturne rencontre l’infini du monde des Poissons.
La temporalité de Saturne rencontre l’intemporalité des Poissons
.”

Parce Saturne favorise autant qu’exige l’ancrage, nous avons la possibilité de mieux appréhender l’infini, le Tout dans les limites de notre corps. Nous ressentons ces appels à la transcendance de manière physique, tangible et cela nous pousse à redéfinir nos contours sous un jour neuf. De ces états méditatifs, nous avons la possibilité en invoquant la discipline saturnienne d’éliminer de nos habitudes quotidiennes tout ce qui nous dessert. C’est donc un moment favorable pour quitter nos addictions mais aussi les fonctionnements par défaut qui nous maintenaient dans la prison manifestatoire d’une réalité trop limitée.

. Je prends mes responsabilités spirituelles sera donc l’idée maîtresse de ce transit. Les idées spirituelles que nous avons accueillies sont-elles simplement dans l’air du temps ? Nous correspondent-elles fondamentalement ? Nous pouvons aussi, dans cette perspective d’élévation, apporter davantage de conscience dans ce qui nous structure intrinsèquement et en questionner la pertinence.

À quoi ai-je besoin de renoncer ? De quel fardeau dois-je me départir ?

Le père intérieur va pouvoir prendre une dimension plus expansée, spirituelle et universelle. Notre autorité intérieure peut se teinter de davantage de compassion. Nous pouvons poser un regard différent sur les dérives de la société. Moins de colère, plus de pardon. Si la facilité serait de tomber dans une léthargie d’acceptation de l’état des choses, nous pouvons cependant faire état de résilience tout en prenant position d’une manière plus juste, plus lumineuse, beaucoup moins en réaction. Ce dernier aspect peut venir adoucir un peu la prochaine entrée de Pluton en Verseau ou les différents tiraillement Saturne-Uranus dont nous faisons l’expérience depuis ces dernières années.

L’ombre et la lumière de Saturne dans le collectif

Chaque astre, chaque signe peut être vécu selon une ou des vibrations différentes de la spirale énergétique. Il n’y a pas de positif ou de négatif en tant que tel, ceux-ci sont des considérations humaines. Mais il est indéniable que selon la vibration manifestée d’un signe ou d’un astre, on se retrouve avec des champs d’expériences plus ou moins lumineux. Dans le collectif, nous allons probablement constater une juxtaposition de l’ombre et de la lumière, comme c’est souvent le cas.

Saturne en Poissons va probablement pousser à faire tomber certains mythes sociétaux. Des idées qui arrivent à maturité dans la société, qui ressortent enfin deviennent des faits établis. On peut donc réduire un peu le décalage entre les précurseurs qui vivaient déjà dans une autre vibration et la masse qui avançait plus doucement, dû à l’inertie de l’égrégore sociétal. Nous allons aussi pouvoir redessiner un peu les rapports humains en quittant les vieux codes relationnels et en embrassant une dimension plus spiritualisée de ceux-ci. Et dans ce champs d’expérience, cela peut bien tirailler aussi : nous pouvons un jour faire l’expérience lumineuse de personnes “sur la même longueur d’ondes” que nous et ressentir l’universalité de la connexion relationnelle et le lendemain être confronté au rejet dans un relationnel encore aux prises de vieux schémas. De cet inconfort se nourrit pourtant l’évolution. L’Ego sociétal est appelé à la dissolution pour renaitre différemment.

La blessure de rejet est donc une thématique qui peut ressortir chez tous ceux qui sont connectés à celle-ci dans leur vécu. Avec Saturne, nous aurons la possibilité de connaître l’état différencié dans l’océan indifférencié des Poissons. Si nous parvenons à positiver cette expérience en y mettant de la conscience, nous pouvons créer un état différencié donc individué qui ne craint plus le rejet, car le père Intérieur saturnien sera à notre service. Nous ne sommes plus en attente de la validation extérieure, de la bénédiction par le groupe. Faire l’expérience de l’Amour inconditionnel pour ce que nous sommes dans notre unicité sera alors un état de Grâce.

Saturne dans les Poissons demande une certaine rigueur quant aux pratiques spirituelles. Parce que la spiritualité encore balbutiante va prendre une place plus importante dans la société, les arnaques et les charlatans peuvent fleurir, la fausse lumière se déployer plus intensément ; nous devrons être vigilants sur ce que la société apporte. Les questions à se poser porteront sur la puissance des égrégores, sur quels égrégores nous souhaitons nous aligner, desquels nous souhaitons nous éloigner. Dans une certaine mesure aussi, une véritable chasse aux sorcières peut s’organiser et s’intensifier.

Une puissante dimension ésotérique

Avec Saturne en Poissons, nous ressentons fortement le besoin d’obéir aux lois universelles. C’est un peu comme si nous ne pouvions en faire abstraction. Elles sont là de manière concrète et nous font sentir leurs rouages, que cela nous plaise ou non. L’acceptation, le lâcher-prise seront alors en lien avec une forme de sagesse saturnienne où le temps est un allié et non plus un aliénant.

Lors de ce transit de Saturne, nous allons de manières diverses et variées rendre compte de notre cheminement spirituel des trente dernières années. Dans cette optique, l’Ego encore pétrit de conceptions judeo-chrétiennes attend souvent une sorte de rétribution karmique. Nous qualifions et quantifions le bien et le mal selon des codes sociétaux et familiaux. L’énergie du Poissons nous aidera à sortir de cette dualité et mieux appréhender les lois du karma. Aussi, c’est une énergie qui est là pour nous rappeler que le don de nous est avant tout de manière désintéressée. Que la source d’Amour s’écoule au travers de nous et qu’à aucun moment nous ne devons nous attribuer les mérites de nos expériences.

Sur le glyphe des Poissons, deux corps s’opposent mais sont reliés par un fil. Le Moi terrestre est opposé au Soi Céleste. Le fil conducteur, c’est la foi, c’est Neptune, qui mène, par l’Amour universel à cet état céleste. Chaque astre qui passe par ce fil va faire l’expérience de la dissolution et de l’élévation. En ce moment donc, c’est Saturne ; c’est sur ce fil qu’il va danser, entre les deux corps, et imprimer sa marque. Tout comme le fil va imprimer sa marque sur Saturne. Qu’en ferons-nous ?

Nous ne pouvons savoir à l’avance ce qui sera vécu lors de ce transit. Néanmoins, lorsque l’astre lent passera du degré 30 des Poissons au degré 0 du Bélier, il réactivera la fusion avec l’Universel, opèrera une sorte de jonction entre la Queue de l’Ouroboros en Poissons et la tête de l’Ouroboros en Bélier. Le cycle éternel de la Vie reprendra alors pour la vibration saturnienne.

Vivre l’opposition Vénus-Neptune du thème natal

Ou

Une invitation à redéfinir nos contours pour transcender la voie de l’Amour.

Lorsque deux planètes sont contactées dans leurs champs énergétiques, une interaction se produit entre elles. Et les différents angles formés par ces planètes par rapport à la Terre vont induire des échanges énergétiques différents. On parle en astrologie d’aspects. Vous avez sûrement déjà en tenue parler de conjonctions, de carrés, de trigones. Chaque aspect va appeler une vibration spécifique entre les planètes et ce qu’elles vont restituer de cette dynamique se vivra de différentes manières.

L’énergie de l’opposition

S’il y a un aspect particulièrement intéressant, c’est celui de l’opposition. Deux astres sont dis opposés lorsqu’ils figurent de part et d’autre de la carte du ciel et forment un angle de 180°.
Les deux astres se font alors face, ils communiquent entre eux dans un esprit de tiraillement à qui aura le dessus. Pour autant, cette mise en lumière de deux énergies est une opportunité de mise en conscience. En effet, le jeu de va et vient entre les deux au fil des expériences de vie va nous pousser à l’intégration de ces deux énergies. Comme si faire le pendule, le balancier entre les deux ne pouvait être un état satisfaisant, il y a nécessité à intégrer une complémentarité, ou encore une voix du milieux. Sortir de la dualité serait donc le voyage proposé par l’opposition. Fusionner le Yin et le Yang afin de créer une troisième voix. Il s’agit donc là d’un acte créateur.

Je souhaite me pencher aujourd’hui sur l’opposition entre Vénus et Neptune. C’est un aspect que l’on retrouve régulièrement dans les thèmes de naissance et qui donne lieu à souvent bien des questionnements sur la manière dont il peut être vécu. Et comme de juste, nous sommes à l’heure actuelle dans cette configuration énergétique éphémère. Vénus n’est en effet pas une planète lente qui forment des aspects durables. Profitons donc de ce moment où ces deux planètes jouent le jeu de l’opposition pour nous imprégner davantage de ce qu’elles nous communiquent.

Symbolique de Vénus

Vénus est l’astre qui nous parle avant tout de notre matière incarnée, notre corps, la manière dont nous le vivons. Et notre rapport à ce qui nous nourrit. Que ce soit la nourriture physique ou tout ce qui pourrait venir nourrir nos sens. Vénus est donc en relation étroite à la sensualité, notre sens du beau, de l’harmonie. En lien également aux arts, ces derniers étant des créations comme des nourritures des sens et de l’âme. Comme nous sommes dans le domaine de la création, nous contactons aussi les informations vibratoire du grand Yin, de la femme, du féminin sacré. Et la création nous relie tout autant à l’Amour et la manière dont nous aimons le vivre.

Symbolique de Neptune

Planète lointaine du système solaire, Neptune est très lente à faire le tour de notre étoile. Quasiment 165 ans. Lorsqu’elle transite dans un des douze signes du zodiaque, elle y passe donc plusieurs années. Sa symbolique nous parle de l’Eau bien sûr. Et lorsque nous regardons une image à travers l’eau, elle est déformée. C’est un peu l’effet de Neptune. Il apporte un flou, une mouvance à laquelle nous ne pouvons pas nous accrocher. Essayez de retenir l’eau entre vos doigts et vous aurez une idée de ce que Neptune procure. Ce flou peut être un flou artistique aussi, car Neptune est source d’inspiration, d’intuition, un tremplin vers le monde onirique. L’eau est conductrice après tout. L’eau nous parle aussi de dilution et de dissolution. C’est une énergie qui met à mal la structure égotique pour la diluer dans le grand Tout. On touche alors à l’universel, à ce qui nous relie dans l’universalité. C’est donc le domaine privilégié de la spiritualité, des formes nobles de l’amour transcendé, cosmique. Bien entendu, Neptune peut aussi nous perdre dans l’illusion, nous pouvons être tellement dissout dans le bain originel que nous nous sentirions coupé de notre capacité d’action, en paresse ou en rêverie permanente. C’est aussi le domaine privilégié des addictions, des drogues et autres supports à la fuite.

Il n’y a pas de planète positive ou négative. Chacune d’entre elles peut se vivre sous ses aspects sombres ou lumineux, avec tous les degrés entre les deux.

L’opposition Vénus Neptune

Lorsque Vénus et Neptune rentrent en contact par une opposition, c’est une sensibilité particulière qui va rentrer en vibration. Bien sûr, il y a quelque chose d’exacerbé au niveau de notre idéal féminin, de la beauté et de l’amour. Il y a un besoin d’harmonie profond, une quête permanente de celle-ci. Les natifs sous cette opposition seront probablement des hyper-sensibles à l’âme artistique tout comme des idéalistes de l’amour. Il y a un appel à transcender le corps, la matière incarnée, pour l’élever à un niveau supérieur, divinisé. Cette opposition suscite souvent un état de grâce, une vision de la beauté que l’on perçoit en tout et en chacun. Si l’âme se sent donc appelée à diviniser la matière, cela peut aussi toucher ce qui la nourrit. Le rapport à la nourriture peut être fluctuant. Tantôt des penchants vers un régime haut vibratoirement, à d’autre moments un goût immodéré pour des aliments nocifs pour le corps.

Car il y a nécessité à ressentir la matière, à l’explorer dans ces états, que ce soit dans le joyeux état de santé vivifiée comme la douleur physique occasionnée par une malbouffe. Le corps cherche à faire l’expérience de la sensation physique car il peine à se définir en tant que lui-même. Sa dissolution dans le bain universel le transcende comme est parfois source d’une profonde angoisse existentielle. Le natif dans cette énergie est en constante recherche de ses propres contours. Il peut porter des vêtements serrés pour lui rappeler les limites de son corps ou nouer ses lacets serrés pour être sûr que là où il marche le sol est solide. À l’inverse, il peut aussi porter des vêtements amples et être en accueil béat de son état presque désincarné. Les allers et venues entre les extrêmes sont autant de tests avec le soi pour faire l’expérience de la matière dans sa diversité de ressentis.

Nous avons mentionné le flou que Neptune peut engendrer sur le corps. Et connaître nos contours, c’est aussi, en miroir, être en mesure d’accueillir notre structure interne, notre axe. Il y a une malléabilité du soi qui peut nous rendre influençable, comme si l’identité propre du corps peinait à se définir.

Les contours du soi nous parlent aussi de notre peau, frontière poreuse entre nous et ce qui nous sépare du monde comme nous relie à celui-ci. La peau, cette zone d’échange, pourra cristalliser bien des passions. Elle peut s’exprimer fortement au travers d’eczéma et psoriasis par exemple. Là où c’est intéressant, c’est que l’eczéma dans sa signification psycho-émotionnelle nous parle d’un désir profond de réduire la distance entre soi et l’être aimé. La peau s’épaissit comme pour s’approcher de l’autre, l’inaccessible qui pourrait combler tous nos besoins affectifs, correspondre à notre idéal. Et cette opposition Vénus Neptune nous parle souvent aussi d’amour vécu à distance, ou de carence affective comme si l’autre était toujours trop loin.

Le corps ne se satisfait jamais assez du contact à l’autre. Il recherche la densité de l’autre pour être sûr qu’il existe, qu’il n’est pas qu’un rêve. Au fond, il ne s’agit que d’une quête effrénée de sa notre propre matière incarnée, une recherche perpétuelle de notre être dans un état de finitude matérialisé. L’amour douloureux trouve alors sa résolution affective dans l’état spiritualisé. La distance d’avec l’être aimé ne doit donc pas forcément se vivre par la géographie. Elle peut aussi être un processus conscient qui lâche prise de notre trop grand besoin de fusion, de densité. Une acceptation de ne plus chercher à posséder mais voir l’autre comme une magnifique poussière d’étoile faisant parti de la musique de la vie. Neptune étant aussi en lien avec la foi, C’est un peu le message que cette opposition pousse à assimiler. Qu’il faut parfois s’en remettre à la foi pour d’un part accueillir l’autre dans son entièreté, hors de nos projections mentales ou de nos blessures émotionnelles, et aussi pour garder la permanence d’une sécurité affective en comprenant que l’autre, parce qu’il existe, parce que nous l’aimons et qu’il est aimé de la Source ne peut finalement pas être perdu. Parce que nous aimons, cela est.

Certains natifs, afin de ne pas s’exposer aux douleurs de l’insécurité affective, vont rejeter l’amour romantique pour se porter uniquement sur l’amour universel. Les attentes sont tellement importantes, les idéaux sont trop puissants et la peur de la déception ou de la désillusion trop prégnantes pour accepter de vivre pleinement concrètement les choses. Il y a une telle peur de se confronter aux peines de cœur que cela peut amener l’individu à transférer l’amour dans son inconditionnalité sur le Vaste. Cela peut donner des élans personnels très généreux, des courants spirituels très bienveillants. Mais la personne n’est pas à l’abri qu’un jour Vénus vienne réclamer son dû d’amour romantique. Il y aura alors nécessité à intégrer cette énergie pour amener l’amour à son octave supérieure. C’est ainsi que l’amour romantique se vivra dans une perception plus vaste autant que profonde.

L’opposition Vénus Neptune peut se vivre sous des formes très variées. Et il ne saurait être questions d’extraire simplement cet aspect pour comprendre les tenants et aboutissants d’un thème. En effet, cette opposition prend déjà en elle-même sa place dans des signes et des maisons. Et ceux-ci vont bien entendu teinter la manière de vivre la dynamique des deux planètes. Enfin, tout le reste du thème vient apporter matière à la compréhension dont se joue cette dynamique. De quelles manières les autres astres viennent alimenter cette énergie ? Tout prend sa coloration dans le cadre du thème. Et c’est grâce à la diversité des manières d’incarner cette opposition, parce qu’elle se joue en nous, que nous contribuons collectivement à guérir les égrégores de ces énergies.

L’âme a choisi de travaillé cette thématique car cela correspond à une nécessité pour elle d’intégrer davantage cette énergie. Que cela s’inscrive dans un besoin de travailler l’ancrage, ou pour servir une finalité d’expression artistique, travailler sur des blessures de dépendance affective… cet aspect saura toucher au fond de l’être ce qu’il a besoin de mettre en avant dans cette incarnation.

Soin énergétique à s’accorder à soi même :

Vénus opposé à Neptune… Pour les porteurs de cette énergie dans leur thème, j’encourage à propulser l’inspiration en se plaçant en méditation sur ce qui suit. Ceux qui vivent simplement le transit planétaire du moment peuvent également ressentir la puissance de cette énergie en s’y connectant.

Reliance à soi, reliance à l’autre, reliance au tout cosmique. Le moi, l’autre et le Tout. Le tout ne désagrège pas le moi et l’autre ou le moi à l’autre, il permet d’accéder à ce qu’il y a de plus beau en moi et l’autre.

La conscience des mondes éthériques devient réelle et profonde. Elle se vit en contraste avec la conscience de la matière. Cela renforce aussi la conscience de notre limitation dans l’incarnation. Nous sommes dépositaires d’une douleur de vivre qui nous rappelle constamment à la Source, à l’état désincarné, où notre âme vogue sans limite dans les limbes. Cette conscience, si riche et précieuse procure une appréciation infinie de notre divine beauté et unicité d’être dans la matière. C’est le vécu de ce contraste saisissant autant que sublime qui permet l’intégration pleine de la magie de la vie incarnée.