Vivre l’opposition Vénus-Neptune du thème natal

Ou

Une invitation à redéfinir nos contours pour transcender la voie de l’Amour.

Lorsque deux planètes sont contactées dans leurs champs énergétiques, une interaction se produit entre elles. Et les différents angles formés par ces planètes par rapport à la Terre vont induire des échanges énergétiques différents. On parle en astrologie d’aspects. Vous avez sûrement déjà en tenue parler de conjonctions, de carrés, de trigones. Chaque aspect va appeler une vibration spécifique entre les planètes et ce qu’elles vont restituer de cette dynamique se vivra de différentes manières.

L’énergie de l’opposition

S’il y a un aspect particulièrement intéressant, c’est celui de l’opposition. Deux astres sont dis opposés lorsqu’ils figurent de part et d’autre de la carte du ciel et forment un angle de 180°.
Les deux astres se font alors face, ils communiquent entre eux dans un esprit de tiraillement à qui aura le dessus. Pour autant, cette mise en lumière de deux énergies est une opportunité de mise en conscience. En effet, le jeu de va et vient entre les deux au fil des expériences de vie va nous pousser à l’intégration de ces deux énergies. Comme si faire le pendule, le balancier entre les deux ne pouvait être un état satisfaisant, il y a nécessité à intégrer une complémentarité, ou encore une voix du milieux. Sortir de la dualité serait donc le voyage proposé par l’opposition. Fusionner le Yin et le Yang afin de créer une troisième voix. Il s’agit donc là d’un acte créateur.

Je souhaite me pencher aujourd’hui sur l’opposition entre Vénus et Neptune. C’est un aspect que l’on retrouve régulièrement dans les thèmes de naissance et qui donne lieu à souvent bien des questionnements sur la manière dont il peut être vécu. Et comme de juste, nous sommes à l’heure actuelle dans cette configuration énergétique éphémère. Vénus n’est en effet pas une planète lente qui forment des aspects durables. Profitons donc de ce moment où ces deux planètes jouent le jeu de l’opposition pour nous imprégner davantage de ce qu’elles nous communiquent.

Symbolique de Vénus

Vénus est l’astre qui nous parle avant tout de notre matière incarnée, notre corps, la manière dont nous le vivons. Et notre rapport à ce qui nous nourrit. Que ce soit la nourriture physique ou tout ce qui pourrait venir nourrir nos sens. Vénus est donc en relation étroite à la sensualité, notre sens du beau, de l’harmonie. En lien également aux arts, ces derniers étant des créations comme des nourritures des sens et de l’âme. Comme nous sommes dans le domaine de la création, nous contactons aussi les informations vibratoire du grand Yin, de la femme, du féminin sacré. Et la création nous relie tout autant à l’Amour et la manière dont nous aimons le vivre.

Symbolique de Neptune

Planète lointaine du système solaire, Neptune est très lente à faire le tour de notre étoile. Quasiment 165 ans. Lorsqu’elle transite dans un des douze signes du zodiaque, elle y passe donc plusieurs années. Sa symbolique nous parle de l’Eau bien sûr. Et lorsque nous regardons une image à travers l’eau, elle est déformée. C’est un peu l’effet de Neptune. Il apporte un flou, une mouvance à laquelle nous ne pouvons pas nous accrocher. Essayez de retenir l’eau entre vos doigts et vous aurez une idée de ce que Neptune procure. Ce flou peut être un flou artistique aussi, car Neptune est source d’inspiration, d’intuition, un tremplin vers le monde onirique. L’eau est conductrice après tout. L’eau nous parle aussi de dilution et de dissolution. C’est une énergie qui met à mal la structure égotique pour la diluer dans le grand Tout. On touche alors à l’universel, à ce qui nous relie dans l’universalité. C’est donc le domaine privilégié de la spiritualité, des formes nobles de l’amour transcendé, cosmique. Bien entendu, Neptune peut aussi nous perdre dans l’illusion, nous pouvons être tellement dissout dans le bain originel que nous nous sentirions coupé de notre capacité d’action, en paresse ou en rêverie permanente. C’est aussi le domaine privilégié des addictions, des drogues et autres supports à la fuite.

Il n’y a pas de planète positive ou négative. Chacune d’entre elles peut se vivre sous ses aspects sombres ou lumineux, avec tous les degrés entre les deux.

L’opposition Vénus Neptune

Lorsque Vénus et Neptune rentrent en contact par une opposition, c’est une sensibilité particulière qui va rentrer en vibration. Bien sûr, il y a quelque chose d’exacerbé au niveau de notre idéal féminin, de la beauté et de l’amour. Il y a un besoin d’harmonie profond, une quête permanente de celle-ci. Les natifs sous cette opposition seront probablement des hyper-sensibles à l’âme artistique tout comme des idéalistes de l’amour. Il y a un appel à transcender le corps, la matière incarnée, pour l’élever à un niveau supérieur, divinisé. Cette opposition suscite souvent un état de grâce, une vision de la beauté que l’on perçoit en tout et en chacun. Si l’âme se sent donc appelée à diviniser la matière, cela peut aussi toucher ce qui la nourrit. Le rapport à la nourriture peut être fluctuant. Tantôt des penchants vers un régime haut vibratoirement, à d’autre moments un goût immodéré pour des aliments nocifs pour le corps.

Car il y a nécessité à ressentir la matière, à l’explorer dans ces états, que ce soit dans le joyeux état de santé vivifiée comme la douleur physique occasionnée par une malbouffe. Le corps cherche à faire l’expérience de la sensation physique car il peine à se définir en tant que lui-même. Sa dissolution dans le bain universel le transcende comme est parfois source d’une profonde angoisse existentielle. Le natif dans cette énergie est en constante recherche de ses propres contours. Il peut porter des vêtements serrés pour lui rappeler les limites de son corps ou nouer ses lacets serrés pour être sûr que là où il marche le sol est solide. À l’inverse, il peut aussi porter des vêtements amples et être en accueil béat de son état presque désincarné. Les allers et venues entre les extrêmes sont autant de tests avec le soi pour faire l’expérience de la matière dans sa diversité de ressentis.

Nous avons mentionné le flou que Neptune peut engendrer sur le corps. Et connaître nos contours, c’est aussi, en miroir, être en mesure d’accueillir notre structure interne, notre axe. Il y a une malléabilité du soi qui peut nous rendre influençable, comme si l’identité propre du corps peinait à se définir.

Les contours du soi nous parlent aussi de notre peau, frontière poreuse entre nous et ce qui nous sépare du monde comme nous relie à celui-ci. La peau, cette zone d’échange, pourra cristalliser bien des passions. Elle peut s’exprimer fortement au travers d’eczéma et psoriasis par exemple. Là où c’est intéressant, c’est que l’eczéma dans sa signification psycho-émotionnelle nous parle d’un désir profond de réduire la distance entre soi et l’être aimé. La peau s’épaissit comme pour s’approcher de l’autre, l’inaccessible qui pourrait combler tous nos besoins affectifs, correspondre à notre idéal. Et cette opposition Vénus Neptune nous parle souvent aussi d’amour vécu à distance, ou de carence affective comme si l’autre était toujours trop loin.

Le corps ne se satisfait jamais assez du contact à l’autre. Il recherche la densité de l’autre pour être sûr qu’il existe, qu’il n’est pas qu’un rêve. Au fond, il ne s’agit que d’une quête effrénée de sa notre propre matière incarnée, une recherche perpétuelle de notre être dans un état de finitude matérialisé. L’amour douloureux trouve alors sa résolution affective dans l’état spiritualisé. La distance d’avec l’être aimé ne doit donc pas forcément se vivre par la géographie. Elle peut aussi être un processus conscient qui lâche prise de notre trop grand besoin de fusion, de densité. Une acceptation de ne plus chercher à posséder mais voir l’autre comme une magnifique poussière d’étoile faisant parti de la musique de la vie. Neptune étant aussi en lien avec la foi, C’est un peu le message que cette opposition pousse à assimiler. Qu’il faut parfois s’en remettre à la foi pour d’un part accueillir l’autre dans son entièreté, hors de nos projections mentales ou de nos blessures émotionnelles, et aussi pour garder la permanence d’une sécurité affective en comprenant que l’autre, parce qu’il existe, parce que nous l’aimons et qu’il est aimé de la Source ne peut finalement pas être perdu. Parce que nous aimons, cela est.

Certains natifs, afin de ne pas s’exposer aux douleurs de l’insécurité affective, vont rejeter l’amour romantique pour se porter uniquement sur l’amour universel. Les attentes sont tellement importantes, les idéaux sont trop puissants et la peur de la déception ou de la désillusion trop prégnantes pour accepter de vivre pleinement concrètement les choses. Il y a une telle peur de se confronter aux peines de cœur que cela peut amener l’individu à transférer l’amour dans son inconditionnalité sur le Vaste. Cela peut donner des élans personnels très généreux, des courants spirituels très bienveillants. Mais la personne n’est pas à l’abri qu’un jour Vénus vienne réclamer son dû d’amour romantique. Il y aura alors nécessité à intégrer cette énergie pour amener l’amour à son octave supérieure. C’est ainsi que l’amour romantique se vivra dans une perception plus vaste autant que profonde.

L’opposition Vénus Neptune peut se vivre sous des formes très variées. Et il ne saurait être questions d’extraire simplement cet aspect pour comprendre les tenants et aboutissants d’un thème. En effet, cette opposition prend déjà en elle-même sa place dans des signes et des maisons. Et ceux-ci vont bien entendu teinter la manière de vivre la dynamique des deux planètes. Enfin, tout le reste du thème vient apporter matière à la compréhension dont se joue cette dynamique. De quelles manières les autres astres viennent alimenter cette énergie ? Tout prend sa coloration dans le cadre du thème. Et c’est grâce à la diversité des manières d’incarner cette opposition, parce qu’elle se joue en nous, que nous contribuons collectivement à guérir les égrégores de ces énergies.

L’âme a choisi de travaillé cette thématique car cela correspond à une nécessité pour elle d’intégrer davantage cette énergie. Que cela s’inscrive dans un besoin de travailler l’ancrage, ou pour servir une finalité d’expression artistique, travailler sur des blessures de dépendance affective… cet aspect saura toucher au fond de l’être ce qu’il a besoin de mettre en avant dans cette incarnation.

Soin énergétique à s’accorder à soi même :

Vénus opposé à Neptune… Pour les porteurs de cette énergie dans leur thème, j’encourage à propulser l’inspiration en se plaçant en méditation sur ce qui suit. Ceux qui vivent simplement le transit planétaire du moment peuvent également ressentir la puissance de cette énergie en s’y connectant.

Reliance à soi, reliance à l’autre, reliance au tout cosmique. Le moi, l’autre et le Tout. Le tout ne désagrège pas le moi et l’autre ou le moi à l’autre, il permet d’accéder à ce qu’il y a de plus beau en moi et l’autre.

La conscience des mondes éthériques devient réelle et profonde. Elle se vit en contraste avec la conscience de la matière. Cela renforce aussi la conscience de notre limitation dans l’incarnation. Nous sommes dépositaires d’une douleur de vivre qui nous rappelle constamment à la Source, à l’état désincarné, où notre âme vogue sans limite dans les limbes. Cette conscience, si riche et précieuse procure une appréciation infinie de notre divine beauté et unicité d’être dans la matière. C’est le vécu de ce contraste saisissant autant que sublime qui permet l’intégration pleine de la magie de la vie incarnée.

Faut-il se jeter à corps perdu dans l’énergie du Nœud Nord ?

Une idée souvent entendue aux détours de conversations serait que le Nœud Sud est une calamité et qu’il faudrait s’en débarrasser, qu’il n’est qu’un ramassis de résidus encombrants voire toxiques, qu’il n’est que problèmes. Qu’il faudrait se jeter à corps perdu dans le Nœud Nord… Nœud Nord qui serait lui une sorte de voie d’absolution. C’est ici que le New Age montre un visage puritaniste et moralisateur.

Les Nœuds lunaires, la trajectoire de l’âme au travers de deux points célestes.

Pour rappel, les Nœuds lunaires sont des points fictifs dans le ciel issus de l’intersection de l’orbite de la Lune avec le plan de l’écliptique. En astrologie karmique, ils sont un puissant indicateur du choix d’incarnation dans la mesure où ils renseignent sur le passé de notre âme ainsi que ce vers quoi elle tend pour évoluer. Les Éléments, les Signes et les Maisons astrologiques dans lesquels ils se trouvent viennent spécifier la nature de notre choix d’âme et peuvent être une source utile pour mieux comprendre notre raison ici et maintenant sur Terre. Dans la littérature astrologique actuelle comme passée, nous retrouvons souvent le discours d’une sorte de malédiction du Nœud Sud, alors que le Nœud Nord serait pourvoyeur de tous les bienfaits. Cette interprétation, qui vise pourtant à nous pousser vers le chemin de notre Nœud Nord donc de notre évolution est pour le moins réductrice d’autant qu’elle prend de plus en plus la teneur d’un dogme.

Cette croyance qui consiste à dire qu’il faut se jeter à corps perdu dans le Nœud Nord peut pourtant être une étape intéressante de notre évolution, mais comme toute étape, il est bien d’en sortir pour intégrer encore autre chose. En effet, à vouloir agir sur le karma de manière mentale, un peu étroite, on ne fait que s’en créer davantage. Et se créer davantage de karma ne fait que rallonger cette étape. Peut-être, me direz-vous, que pour certains, le passage est obligé et que sa durée et son intensité seront toujours à la mesure des besoins d’évolution de la personne ? Ce ne serait pas faux en effet. Pour autant, mettre un peu plus rapidement de la conscience sur ce qui peut nous embourber peut aider plus aisément à l’évolution. Ce ne serait dans ce cas non pas un raccourcis entravant le processus mais plutôt ne pas emprunter la déviation qui nous perdrait dans des méandres interminables.

Devenir canal pour intégrer deux énergies complémentaires.

Aller vers Le Nœud Nord est une expérience majestueuse si tant est que l’on parvient à intégrer le Nœud Sud. C’est savoir faire le canal entre deux énergies. Et au final, n’est-ce pas ce que nous sommes physiquement, un canal entre le Ciel et la Terre, entre la matière que nous ingérons que nous rejetons, une fois l’énergie extraite. Nous sommes des canaux au sein desquels ce qui nous traverse subit une transformation, une transmutation. Nous sommes les tubes dans lequel toute l’alchimie créative de la vie s’opère. Et nous le faisons tous d’une manière différente. Et puis il y a un temps pour tout.

Les Nœuds lunaires font le tour du cadran zodiacal en 18 ans. Ces cycles qui débutent dès le moment de notre naissance nous permettent de mieux appréhender les phases de notre vie et la manière dont les énergies des Nœuds viennent s’intercaler.

Des cycles de 18 ans

  • Dans le premier cycle, on est en plein de le Nœud Nord, que l’on subit fortement parfois car on se met en cohérence vibratoire avec les énergies de notre Nœud Nord et cela ne se fait parfois pas dans la sérénité.
  • De 18 à 36 ans, on vit l’énergie du Nœud Sud.. On peut avoir l’impression que le monde nous appartient car tout le réservoir du Nœud Sud nous permet de rester dans des acquis et des fonctionnements que nous connaissons. Nous redécouvrons avec joie ce qui nous constitue au plus profond et nous en jouissons sans trop de recul ni entraves. Parfois, on se repose d’une enfance difficile où le Nœud Nord aura été fortement subi, parfois on ne sent pas vraiment de différence. Toujours est-il que le Nœud Nord travaille quand même. On sait que l’on n’est pas arrivé ici pour rien. Et même si le champs des possibles reste très ouvert, l’âme sent un appel vers la réalisation du soi.
  • De 36 à 54 ans, nous amorçons une montée vers le Nœud Nord. On sent de plus en plus que notre âme veut tendre vers un ailleurs, aller explorer. Et l’on est suffisamment fort pour le faire. L’escalade jusque là difficilement accessible montre des possibilités, on tente, on joue.. une force nous pousse dans une voie. L’opposition d’Uranus à 42 ans vient apporter cette tension positive et propice à un début de concrétisation de soi dans le monde. C’est un pas vers l’individuation.
  • De 54 à 72 ans, on peut profiter d’un regain d’énergie du Nœud Sud, que l’on vit d’autant mieux si l’on a commencé à s’approprier le Nœud Nord dans la phase précédente. Le réservoir est cependant quasiment vide si nous n’avons su inviter le Nœud Nord en nous et cette partie de la vie peut laisser un goût amer. Beaucoup se sentent vieillir. Alors que d’autres se fortifient davantage.
  • De 72 à 90 ans, le Nœud Nord prédomine à nouveau, un lâcher prise lié à l’âge nous pousse à la résilience, à l’acceptation, à la contemplation de ce qui se joue en nous. Pour autant, si nous opposons résistance à ce mouvement, c’est notre corps qui se rigidifie au point de devenir cassant comme du verre. À refuser d’évoluer, c’est toute notre matière qui vient se cristalliser.

Chaque cycle nous donne l’opportunité d’avancer, nous passons par des cycles de 7 ans, 9 ans, 12 ans, 18 ans, 30 ans et 42 ans (un demi-cycle qui correspond à l’opposition d’Uranus par rapport à sa position de naissance)… et tant d’autres encore. Et au cours des expériences de la vie, des évènements que nous rencontrons, nos cheminons toujours plus avant vers notre réalisation personnelle, notre individuation. Nous rectifions les excès et les manques afin de rendre notre âme toujours plus alignée vers notre centre, notre Soi.

Vivre l’axe des Nœuds lunaires se fait de manière unique. La vie aime à explorer les possibles. Ne cherchons donc pas à copier un modèle, notre manière est celle qui sera en adéquation avec nous-même et par voie de conséquence avec le plan cosmique. La vie est pluralité, diversité, elle n’aime pas trop l’uniformité.

Intégration de l’énergie des Nœuds lunaires

Si l’on veut prendre les choses mentalement, par quoi faudrait-il commencer ? En premier lieu, mettre de la conscience sur le Nœud Sud. Positiver le Nœud Sud est une étape souvent nécessaire à l’évolution. Cela passe par l’identification de ce qui nous constitue au fond de nous. Nos fonctionnements par défaut, nos goûts, nos aptitudes, nos talents…

Quelques exemples :

  • Si nous avons un Nœud Sud en Maison V en Taureau, il y a des chances pour que nos capacités artistiques soient développées, que nous aimions les plaisirs de la vie… Peut-être est-il intéressant d’intégrer tout cela pour cheminer vers la Maison XI en Scorpion qui permettrait de construire à terme quelque chose de plus grand que soi voire de fédérateur et qui serait de plus lucratif pour la communauté.
  • Un Nœud Sud en Capricorne en Maison I gagnerait à accepter son ego fortement structuré et sa très forte personnalité s’il veut bien vivre la vie de couple et poser les fondations d’une famille saine. Se renier dans ce qu’il est fondamentalement ne lui ferait probablement pas faire des choix de partenaires permettant cette élévation vers le Nœud Nord en Maison VII en Cancer.
  • Un Nœud Sud en Sagittaire en Maison II devra en premier lieu aller vers son besoin réel d’indépendance, de lointains horizons (géographiques, philosophiques…) afin de paver les conditions nécessaires à son acceptation de recevoir des autres et se nourrir autrement de ce qui l’entoure. (Gémeaux en Maison VIII)

Une petite aparté. Nous sommes rarement vierges de notre Nœud Nord. Bien souvent, nous avons déjà travaillé son énergie dans une vie antérieure et il faut souvent plusieurs vies pour tendre à l’équilibre auquel notre âme aspire.

On peut également s’inspirer de l’énergie des Éléments dans lesquels se trouvent nos Nœuds. Cette structuration archétypale aide beaucoup plus que l’on pourrait le penser à la mise en conscience de ce qui se joue en nous.

Métabolise des Éléments

Passer du Feu à l’Air : Apprendre à dispenser et disperser le Feu.

Axes :

  • Bélier-Balance
  • Lion-Verseau
  • Sagittaire-Gémeaux

Passer de l’Air au Feu : Apprendre à concentrer l’Air au point de chaleur ultime

Axes :

  • Gémeaux-Sagittaire
  • Balance-Bélier
  • Verseau-Lion

Passer de l’Eau à la Terre : Apprendre que ce qui est fluide peut aussi construire, s’enraciner et s’élever

Axes :

  • Cancer-Capricorne
  • Scorpion-Taureau
  • Poissons-Vierge

Passer de la Terre à l’Eau : Apprendre à dé-cristalliser, dé-solidifier les choses pour aller vers du coulant, de l’étalement

Axes :

  • Taureau-Scorpion
  • Vierge-Poissons
  • Capricorne-Cancer

Dans tous les cas, nous retrouvons des mouvements de contraction et d’expansion, c’est peut-être que nous sommes sur la respiration de l’univers, sur un mouvement de balancier qui structure tout système de vie.

Il nous appartient de comprendre dans quel mouvement nous nous situons dans cette vie, pour mieux comprendre la direction qui nous convient le mieux. Être à l’écoute de ce qui se joue en nous et le mettre en action permet d’attirer les expériences en phase avec nos besoins de développement.

En tout état de cause, il serait dommage d’abandonner d’où nous venons. Comment un arbre peut-il survivre privé de ses racines ?

Au niveau de l’interprétation astrologique, tout le thème est à prendre en considération pour une compréhension holistique et karmique du chemin d’une âme dans la vie incarnée. Certains indicateurs renseignement quelques spécificités. Par exemple, le karma issu de la Maison XII montre avec quoi nous venons et ce qui nous teinte. De ce que j’observe la Maison XII tout comme Chiron et les Lunes noires montrent tout autant nos blessures que le Nœud Sud, qui est plus notre zone de confort, nos acquis. C’est un peu notre terreau, le bois dont nous sommes fais.

Il m’a semblé intéressant de communiquer sur ce sujet de l’axe des Nœuds qui a donné lieu à de nombreuses discussions avec des personnes s’intéressant à l’astrologie ou au développement personnel en général. Parmi les personnes très actrices dans leur cheminement, on peut malheureusement rencontrer de très belles personnes qui passent par de sévères nuits noires de l’âme à trop vouloir prendre les raccourcis de l’évolution. (Montées de Kundalini alors que le terrain n’est pas prêt…) Souvent, ce ne sont que des épisodes desquels ces personnes ressortent grandies en elles-même, épurées comme après un sérieux travail alchimique. Parfois cependant, ces nuits noires se prolongent et enferment dans des enfers (l’enfer-me-ment) desquels elles ne parviennent pas à s’extraire. C’est un peu se brûler les ailes comme Icare, brûler son système nerveux ou son système énergétique avec tout ce que cela peut produire en terme de troubles nerveux, mentaux, physiques…

Nous cherchons souvent à l’extérieur de nous-même des techniques, des méthodes, des personnes qui nous aideraient dans notre réalisation personnelle. Nous lisons des livres, faisons des formations… Tout ceci est fondamentalement très intéressant mais finalement, le conseil du Tao Te King reste à mon sens le plus pertinent. Pour avoir de la connaissance, ajouter des choses chaque jour. Pour avoir de la sagesse, enlever des choses chaque jour. Désapprendre est dans une certaine mesure la voie de la sagesse. Ne pas présumer de ce que la vie doit être pour nous mais accepter les épreuves et les situations. À trop vouloir monter en vibration, à s’imposer une spiritualité qui nous éloigne trop de la vie, nous nous empêchons l’expérience. Hors, c’est avec notre corps, notre corps qui est doté de sens ô combien subtils, sophistiqués et perfectibles que nous faisons l’expérience de la matière. Et en tant qu’être incarnés, c’est cette expérience qui est productrice d’évolution. Vivre hors du monde nous donne parfois la sensation d’élévation que nous pouvons rechercher mais c’est bel et bien au contact à l’autre, parfois dans la confrontation même, que nous avançons. Il faut bien se l’avouer, la morale que nous nous imposons est parfois de l’orgueil déguisé. Ou bien une complaisance envers soi. Parfois une simple fainéantise devant la nécessité de refonte. Ne rajoutons ni culpabilité ni jugement envers nous-même pour ces traits si naturels ! Nous sommes simplement humain et notre tendance est la facilité, même dans une recherche d’évolution.

Pour rebondir sur une note plus légère ; et c’est avant tout avec une certaine légèreté que la vie gagne à être appréhendée, lâchons prise de toute recherche ! Vivons, vibrons au rythme de la vie, de notre enfant intérieur, renouons avec la spontanéité de notre être, avec la simplicité qui ouvre à la vie comme à la joie ! L’individuation, la réalisation de soi est un processus qui est en marche de toute façon. Rien de sert de tirer sur les pétales d’une fleur, elle ne poussera pas plus vite !

Être. Dans l’ici et le maintenant. Le plus beau cadeau que nous pouvons faire à nous-même.

Et rappelons-nous régulièrement cette bienveillance à nous même : Dans la vie, nous faisons de notre mieux. Parfois notre mieux n’est pas celui que nous aurions aimé qu’il soit mais faire de notre mieux, c’est faire ce que l’on peut.

Je nous souhaite à toutes à tous la sérénité, la douceur envers nous-même.